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Catarina (1)

E-mail envoyé par le géographe Emerson Marcelino, après le passage de l’ouragan Catarina dans l’état de Santa Catarina (Brésil), mars 2004
 

Avec trois chercheurs de la UFSC, nous nous sommes trouvés dans la région la plus atteinte par l’ouragan Catarina. Le samedi, nous sommes allés comme représentants de la Défense civile fédérale pour enregisrer les conditions atmosphériques et celles des vagues. Nous nous sommes « installés » dans la ville de Bal, Arroio do Silvo, à l’est d’Araranguá. Nous sommes arrivés dans la ville samedi à 17h45 et nous sommes restés jusqu’à dimanche 6h du matin.
Morris, remercies Dieu que ton ami soit encore vivant.
J’ai perdu le contrôle de mon corps et je tremblais de manière absurde. Tout explosait et volait autour de nous. Au début, le vent arrivait du sud aux alentours de 100km/h avec des rafales de 120km/h. À 01h15, nous sommes entrés dans l’œil de l’ouragan et ce fut la principale accalmie. Il faisait très chaud dans l’œil, il s’est arrêté de venter et de pleuvoir et cela nous a donné une sensation de sommeil et de relâchement en raison de la basse pression du centre de l’ouragan. J’ai réussi à enlever ma protection de pluie et je suis resté en tee-shirt. En plus du sommeil, nous avions une sensation d’alanguissement mêlée à de la joie… Incroyable. Comme nous étions en contact avec la Protection civile et les météorologistes de Climerh/Epagri, nous avons été informés du temps que durerait le passage de l’œil (1h30). Nous avons même réussi à dormir un peu.