Surfando no Diluvio

9e Biennale du Mercosul, Porto Alegre, 2013

En 2013, Gamboni et Teixido poursuivent leur exploration du maelström par une enquête de terrain. Invités par la 9e Biennale du Mercosul, ils débutent une investigation à Porto Alegre, procédant à de nombreux entretiens avec des habitants de la région, pour tenter d’entrevoir la complexité des relations qu’ils entretiennent avec leur environnement, plus particulièrement en lien avec les inondations majeures de 1941. Des témoins, des survivants, mais aussi des chercheurs en hydrologie, géologie, climatologie, et des communautés particulièrement affectées par ces événements –tel ce village bâti par les pêcheurs déplacés après 1941– ont ainsi été invités à se saisir du maelström de Poe en lien avec leur propre expérience, à partager un nouvel objet commun capable de déplacer en partie les perspectives et les objets de controverse usuels.

À la suite de cette investigation, un nouveau texte de fiction résultant de ces entretiens a été édité et inséré dans le catalogue de la Biennale, proposant une nouvelle re-composition des personnes et des problématiques rencontrées. Certains des lieux emblématiques de ce nouveau récit, comme la tourelle du museo do Porto Alegre ou les berges de la communauté d’anciens pêcheurs de vila Guaíba – ont par ailleurs servis à accueillir des micro-assemblées, réunissant cette fois collectivement les personnes concernées.
Dans l’exposition, des dessins et documents d’enquêtes voisinaient avec les archives des entretiens, tandis que l’on pouvait écouter des extraits de la nouvelle de Poe enregistrés pour l’occasion par l’un de ses traducteurs brésiliens, João Paulo Silveira de Souza.