MALSTRØM 68N /1

Théâtre de l’Usine, Genève, 2014

La nouvelle étape de l’enquête sur le maelström consistait tout naturellement à le « porter » cette fois sur les lieux mêmes de l’intrigue : au sein de l’archipel des îles Lofoten, dans l’arctique norvégien, là où Edgar Poe lui-même ne s’est jamais rendu.

Pensée en deux parties, avec une première intervention scénique qui précédait le voyage et une seconde qui lui succéderait et viendrait clore l’expédition, cette intervention entendait faire contraster, d’une part, l’architecture de la nouvelle de Poe, ses descriptions détaillées du maelström et les potentialités d’actualisation et d’interprétation qu’il soulève; avec, d’autre part, le phénomène du « malstrøm » (cette fois dans son épellation scandinave) tel qu’il peut être directement observé, les récits qui circulent sur son compte parmi les habitants du Nordland et la manière dont ceux-ci peuvent se ré-approprier la nouvelle de Poe et lui inventer de nouveaux usages.

La première partie, élaborée avec l’aide d’un groupe de lecteurs constitué pour l’occasion, suivait les pérégrinations de l’enquête au Brésil, avant d’anticiper sur les futurs développements dans le Grand Nord. L’ensemble s’achèvait sur une re-composition des sources sonores menée par Raphaël Raccuia.