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Le courage comme capital

Edgar Allan Poe, "Une descente dans le Maelström", 1841, traduction de Charles Baudelaire
 

Tous les violents remous de mer donnent une bonne pêche, pourvu qu’on s’y prenne en temps opportun et qu’on ait le courage de tenter l’aventure ; mais, parmi tous les hommes de la côte de Lofoden, nous trois seuls, nous faisions notre métier ordinaire d’aller aux îles, comme je vous dis. […]
En somme, nous faisions de cela une espèce de spéculation désespérée, — le risque de la vie remplaçait le travail, et le courage tenait lieu de capital.