« Les tonneaux » Grand Arénas (1)
Tous en l’évoquant les appelaient « les tonneaux ». Au sortir de la guerre, le ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés commissionna l’architecte Fernand Pouillon à la réalisation d’un camp. Sur un territoire vierge en marge de Marseille, enclavé entre le petit hameau de La Cayolle et les calanques paradisiaques de Sormiou, quatre-vingt baraquements rudimentaires furent implantés. Le camp du Grand Arénas. La toiture décrit un arc de cercle. La structure est constituée d’un emboîtement de « fusées-céramiques », des bouteilles en terre cuite, fabriquées sous l’Occupation, destinées initialement à la réalisation d’abris-souterrains, désormais affectées à l’élévation d’abris pour réfugiés transitaires en attente de s’embarquer pour des lendemains meilleurs.